Mes Combats contre les autorités médicales
et politiques en France

Dr Jérôme Manuceau


En France, contre le Ministère de la Santé, la "Générale des Eaux" devenue "Vivendi Universal" (distributeur de l'eau polluée) et l'Ordre des Médecins :


Je me suis installé en Guadeloupe en août 1991, comme Professeur de Mathématiques à la Faculté des Sciences, Directeur du laboratoire « Groupe de Recherche en Statistique et Mathématiques Appliquées » et Chirurgien dans le secteur privé. En août 1995, à la suite du passage de deux cyclones, le tuyau d’adduction de l’eau sur l’île de la Désirade (petite dépendance de la Guadeloupe) a été endommagé.

Lorsque l’adduction a été réparée trois semaines plus tard , un grave problème de Santé Publique est apparu sur l’île. Comme j’étais le correspondant du médecin de l’île, le Docteur Jean-Marie Le Cabellec, j’ai été mêlé bien malgré moi à cette affaire dramatique, relatée dans le site :

www.desirade-sante.com

Les appels du Docteur Le Cabellec et de moi-même, à la DDASS, ont été vains pendant les neufs mois qu’a duré cette crise. En effet, la DDASS et la Préfecture de Guadeloupe, avaient pour seul soucis, que personne ne mette en cause la qualité de l’eau distribuée par la Générale des Eaux, devenue ensuite Vivendi Universal puis Veolia.

La crise a pris fin brutalement en juin 1996, lorsque le médecin de l’île a demandé à la population, de ne plus boire l’eau du robinet. Le 12 août 1996, le Docteur Le Cabellec, a été poignardé (poignard de 40 cm de long, ayant traversé sa poitrine et la partie haute de l’abdomen). Les Gendarmes, après quelques heures d’enquête, ont conclu à une « Tentative de suicide à but publicitaire, pour défendre sa cause : l’eau ». Cette affirmation absurde a été rejetée par le médecin légiste consulté.

Face au comportement scandaleux des Autorités Sanitaires et devant la « pseudo tentative de suicide » du Docteur Le Cabellec, j’ai écrit un article très violent contre la DDASS, dans un journal local. Cette dernière m’a attaquée en justice :

  • Pour diffamation : devant les preuves accablantes que j’ai fourni, elle a fait marche arrière.
     
  • Pour violences ayant entraîné mutilations et infirmités permanentes : devant l’absurdité de l’accusation, j’ai obtenu facilement un non lieu.

Parallèlement, à Paris, j’ai poursuivi le journal Le Figaro pour diffamation, suite à la publication de la version officielle des Autorités Sanitaires (« Psychose collective fomentée par le médecin de l’île et le chirurgien»). Le Figaro a été condamné, en première instance et en appel. Ce jugement constitue une condamnation définitive de la DDASS de Guadeloupe dans cette affaire ainsi que la Préfecture de Guadeloupe et le Ministère de la Santé.

Devant mon opiniâtreté à défendre les habitants de la Désirade et son incapacité à me faire condamner, la DDASS, a demandé par courrier à la Sécurité Sociale de me contrôler. Ainsi, la Sécurité Sociale a fait venir un médecin inspecteur de Paris, Madame le Dr Gay qui a monté un dossier de toute pièce, en choisissant dans les dossiers des patients, que les éléments qui étaient en ma défaveur (comme une échographie normale d’une vésicule) et en laissant de côté les éléments qui me donnaient formellement raison (comme l’histologie de la dite vésicule).

Ainsi, j’ai été poursuivi devant les Sections des Assurances Sociales des Conseils de l’Ordre des Médecins. Après de multiples appels, j’ai finalement été condamné à un an (l’année 2006) d’ « interdiction de donner des soins aux assurés sociaux ». Je dois préciser que le Docteur Gay est un médecin généraliste et donc elle ne connait rien en chirurgie. Après son exploit, elle a été très vite appelée à des fonctions beaucoup plus importantes.

Un mot sur la Section des Assurances Sociales du Conseils de l’Ordre des Médecins : c’est une institution étonnante, mise en place par le Ministère de la Santé, avec la complicité de l’Ordre des Médecins. C’est la Sécurité Sociale qui y traduit les médecins qui lui déplaisent et c’est elle qui y nomme la moitié des juges médecins. Cela lui permet de les faire condamner, sans aucun problème. Ajoutons à cela, que les membres de cette commission n’ont aucune obligation de connaître quoi que ce soit à la spécialité du médecin qu’ils « jugent ». Et le plus extraordinaire est que la Sécurité Sociale et l’Ordre des Médecins, affirment sans rire, que cette instance « respecte les Droits de l’Homme et du Citoyen ».

Il y a eu en Guadeloupe plusieurs meurtres liés à cette affaire, déguisés en suicides ou affaires de moeurs non élucidées ( voir www.desirade-sante.com ).

Me sentant menacé j’ai préféré quitter la Guadeloupe précipitamment en août 1999, ce qui m’a ruiné. Je ne m’en suis jamais remis.

Pour ma part, je ne regrette rien, et si c’était à refaire, je referais exactement la même chose.

Il y a plus de soixante ans, Albert Einstein disait : « Ce monde est dangereux à vivre, non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui savent et qui se taisent ».